Instruments de musique des Andes
La musique andine puise ses origines dans les peuples de langue quechua, aymara et d’autres peuples de la cordillère des Andes comprenant l’Argentine, la Bolivie, l’Equateur, le Chili, la Colombie, le Pérou et le Venezuela.
Les groupes d’instruments
Les cordes
La guitare est identique à l’européenne mais elle se joue autrement et elle est utilisée pour les mélodies, les basses et en accompagnement.
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Le charango
C'est une petite guitare à cordes pincées originaire du Pérou (ville d’Ayacucho XVIIe siècle). Les premiers charango étaient fabriqués avec des carapaces de tatou (kirkincho) pour faire la caisse de résonnance. Le tatou est de nos jours une espèce protégée et le bois qui est à présent utilisé offre une meilleure caisse de résonnance. Le charango est monté sur 5 cordes doublées deux par deux (10 cordes en tout) qui donnent cinq chœurs. Les cordes sont en nylon (parfois en boyaux ou en métal).
Trois tailles existent :
- Waylacho ou kalampiador (aigu)
- Charango (médium)
- Ronroco (grave)
De nombreuses variantes existent également en Bolivie et au Pérou. Avec les charangos on joue de la musique folklorique des Andes : carnavalitos, bailecitos, cuecas, yaraavies.
Le rythme huayño est le plus populaire.
Le bombo
C’est un gros tambour taillé autrefois dans un tronc d’arbre et recouvert de peaux de chèvres des deux côtés. Il donne un son lourd et grave qui peut porter à des kilomètres dans les montagnes. C’est un instrument de percussion précolombien qui peut être joué avec une ou deux baguettes selon les rythmes en frappant alternativement le centre ou les côtés de la peau, le cerclage ou les baguettes entre elles.
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Les cascabeles (grelots)
De petites clochettes attachées par une corde ou un morceau de bois que l’on agite.
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Le güiro
Instrument à percussion de la famille des idiophones qui consiste en un racloir percé de trous dans lesquels on passe le pouce et le majeur. C’est un instrument utilisé souvent par les populations afro-caribéennes mais que l’on retrouve aussi chez les quechuas.
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Les chajchas
(se prononce tcharchats)
Petites percussions des pays andins réalisées avec les sabots de chèvres attachés autour d’un anneau de tissus. Il suffit de les agiter de manière continue pour produire une nappe de son, un frémissement ou de les agiter de manière sèche et rythmée.
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Les flûtes
Les sikus
(se dit sikous) ou zampoñas : les flûtes de Pan pour les occidentaux
Ce sont des instruments à vent polycalame constituées d’un assemblage de tuyaux organisés selon différentes structures :
- En radeau, en courbe ou en faisceau
Ces instruments sont connus depuis le XVIe siècle et ils étaient la spécialité de l’ethnie aymara et répandus aussi chez les quechuas, les chipayas, les chiriguanos (Pérou, Argentine, Paraguay, Bolivie)
Composition :
Deux rangées interdépendantes de tuyaux de roseau aux notes diatoniques alternantes en sol (ira celle qui mène, de caractère mâle, et arka celle qui suit, de caractère femelle) . Les segments de roseau viennent de graminées (arundo, chusquea, phragmites ) dont le nœud naturel sert à boucher les trous à une extrémité.
Il existe diverses tailles de sikus dont voici une petite sélection :
- Taika (mère), sanga (bâton) ;
- bordon (basse) : le plus grand 120 cm
- toyo (200 cm, plus rare)
- malta, taille moyenne
- liku, plus petit
- chulli, le plus petit
Les sikus sont jouées uniquement par les hommes avec la technique du hoquet au sein de groupes comptant parfois 50 à 100 musiciens, des tropas qui jouent de la musique amérindienne : sikuriada, sikutasty, zampañada. Les musiciens se nomment les sikuris et s’encouragent bien souvent entre eux en criant : « fuerza sikuris ».
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L’antara est une petite flûte de pan datant de plus de 2000 ans, en pierre avec 18 à 54 tuyaux que l’on trouvait à l’époque de la civilisation nazca au Pérou.
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La quena
(qina en quecchua, kena, chokela et bien d’autres appellations différentes)
C’est une flûte droite utilisée dans les pays andins depuis l’époque Chavin au Pérou, il y a 2000 ans.
La quena moderne apparait au XVIe siècle.
Elle est présente au Pérou, en Bolivie, en Argentine, en Equateur, au Chili, en Colombie, au Venezuela et en Guyane.
Elle est fabriquée traditionnellement en roseau, en os, en pierre, en terre cuite mais de nos jours elle est plutôt fabriquée en métal, en bois ou en plastique. C’est le roseau de type balsa que l’on trouve aux lisières de la forêt amazonienne et dont on fabrique les embarcations du lac Titicaca qui la compose. Son bois est non creux mais fibreux à l’intérieur.
Le tuyau est percé de 5 à 6 trous équidistants plus un trou au-dessous. L’embouchure à une encoche en forme de U ou de V. elle est longue de 37.5 cm (entre 25 et 50 cm), et sa tonalité en sol majeur avec une échelle chromatique.
Plusieurs variantes existent :
- la plus petite se nomme la quenilla
- la lichiwayu est celle des chipayas et des aymaras
- la quena quena mesure entre 50 et 70 cm
- la chokela mesure 45 cm
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Les tarkas
Ce sont des flûtes boliviennes et chiliennes en bois de section carrée avec 6 orifices sur le devant mais aucune pour le pouce. L’embouchure est en forme de bec, sa taille peut aller jusqu’à 50 cm. Elle est utilisée dans l’Altiplano pour les fêtes, les carnavals, les rituels des saisons.
Il existe trois tailles :
- la talka, pour les chipayas = paj)
- la malta , une taille en –dessous ( cintalla chez les chipayas)
- la ch’ili, la plus petite (qolta pour les chipayas)
Les groupes et les musiciens
Los Jaivas décidé de faire connaître la grande richesse du folklore des Andes en particulier celui de la Bolivie. En peu de temps, le groupe acquière une belle renommée qui se répand au-delà des frontières boliviennes. Ce quatuor arrive à fondre les sons indigènes dans des formes qui conviennent mieux aux européens et à la lasse moyenne des villes.
La musique folklorique des Andes à la suite de los Jaivas va se propulser grâce à la nueva cancion entre autre, la famille Parra (Violeta et ses enfants Angel et Isabel) qui part à la recherche du patrimoine dans les contrées reculées du Chili et qui profite de la rencontre entre Violeta et Gilbert Favre, le flûtiste suisse du groupe los Jaivas.
D’autres groupes et chanteurs participent à cette renommée :
Grupo Aymara, la chanteuse bolivienne Luzmila Carpio, les groupes chiliens Quilapayun, Inti Illimani, Los Calchakis qui exportent la musique dans le monde.
Puis Los Kjarkas qui transmettent au reste du monde.
Sources : wikipédia,chuymampi musique des Andes
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